La troisième lettre de la botte
Voici la deuxième –pardon, la troisième- lettre de la botte d’Arthur, qui a décidé de quitter son propriétaire afin de voyager :
Cher Arthur,
C’est moi, ta botte ! Tu ne t’attendais pas à avoir de mes nouvelles de sitôt hein ??
Cette lettre est en réalité la troisième que je t’écris (la deuxième… disons que je l’ai perdue…).
J’espère que tu as passé une bonne Saint Valentin avec Molly (elle le mérite tellement, tu sais…) !
Bref ! Si je t’écris, tu t’en doute, c’est pour te donner de mes nouvelles ! Depuis que j’ai quitté la maison, j’ai fait un petit tour en Cornouailles avant de revenir dans le Devon. Je vais ensuite essayer de prendre la route vers le pays de galles (j’ai envie de voir un dragon, et il parait qu’il y en a là bas)!
Mais, plutôt que de te raconter mes projets, je dois te raconter ce qui m’est arrivé jusqu’à aujourd’hui…
La nuit… les premières nuits dehors étaient horribles, Arthur, si tu savais… il fait froid, très froid, la nuit dehors… et on a beau dire que tout est plus calme, la nuit, mais tu dois savoir que ce n’est pas forcément vrai Arthur! La nuit, il y a plein de bruits étranges, et dans la pénombre, on ne sait pas ce qui peut arriver… J’ai eu très peur Arthur tu sais…J’ai eu envie de pleurer tant de fois… mais je suis une botte, et les bottes ne pleurent pas… Et avec le temps je m’y suis un peu faite…
Le voyage pour aller en Cornouailles était sympathique et m’a énormément changé du bitume auquel tu m’avais accoutumé! Les Cornouailles, tout comme le Devon, ont de grandes plaines et de belles plages : j’ai du résister à l’idée de me jeter à l’eau, car je sais que ce n’est pas bon pour moi…
Oh, Arthur, je dois te raconter cette histoire en Cornouailles, et t’expliquer pourquoi je n’ai pas pu t’envoyer ma lettre avant! C’est tout simple : je venais de finir de rédiger ma lettre (j’en étais fière, tu sais !), et je suis partie dans le bois afin de chercher une chouette ou un hibou pour lui confier la lettre. Je n’ai pas fait attention… je sais, j’aurais du m’en méfier, mais qui aurait cru que de si petits être, des être à l’apparence si mignonne étaient aussi méchant et aussi fort… Arthur, je suis tombé sur un groupe (ou peut-être faut-il appeler cela un troupeau, une colonie ou une meute) de lutin de Cornouailles. Je me suis rappelée trop tard ce que Ron avait dit à leurs sujet –qu’ils avaient beau être petit, ils n’en restaient pas moins malin et vicieux… En moins de temps qu’il en faut pour dire « Ouf », je me suis faite attaquée par ces maudis lutins! Ils m’ont volé la lettre, cette lettre que je voulais t’envoyer, l’on déchirée devant moi en ricanant, avant de m’attraper par les lacets et de me suspendre à un arbre telle une boule de Noël sur un sapin… Heureusement que j’ai pu me détacher et que je n’ai pas peur de sauter, parce que cet arbre était très haut, Arthur, il mesurait au moins 15 mètres de haut! Après être revenue à terre, je suis partie aussi discrètement que possible, avançant sur la pointe du pied quand j’ai repéré un petit groupe de lutin qui, heureusement, était trop occupé pour remarquer ma présence! C’est pour ça que j’ai écourté mon voyage en Cornouailles pour retourner dans le Dévon…
Voilà, maintenant tu connais mes aventures jusqu’à aujourd’hui. Je suis actuellement dans la ville d’Ilfracombe, dans le nord du Devon. Tu as surement entendu parler de l’incident de 1932, quand un Vert gallois a fait irruption sur une plage bondée. En réalité, c’est juste une jolie ville côtière, avec de beaux jardins, et de superbes plages (il parait qu’il faut emprunter un tunnel pour avoir accès aux plus belles plages, mais je n’ai pas voulu m’y risquer (à cause de l’eau et des moldus), mais totalement dépourvue de dragon… elle a par contre une statue appelée statue de la vérité, qui représente une femme partiellement écorchée qui brandit une épée… est-ce là la vision de la vérité pour les moldus ?
Bon Arthur, je dois te laisser car je n’ai presque plus de place sur le papier… embrasse Molly et ma jumelle pour moi, tu veux bien ?
Ta botte adorée.
P.S. Tu peux rassurer ma jumelle, lui dire que je vais bien, et lui conter mes aventures, s’il te plait ? Je suis sûre qu’elle s’inquiète pour moi, et j’aimerai que tu la rassure à ma place… Merci d’avance !
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