« Au Coup de Foudre de la Torpille, Votre Cœur Part En Vrille » : Ou Comment Passer de l’Amour à la Guerre…
En voilà un joli slogan pour un événement se déroulant le soir de la St-Valentin. La première question était de savoir si les affirmations de Mrs Lufus étaient exactes. Le cœur des sorciers partirait-il vraiment en vrille ?
A la Gazette du Sorcier, nous sommes donc partis faire notre petite enquête dans ce fameux salon de thé : Au Coup de Foudre de la Torpille.
Il faut bien admettre, chers lecteurs, qu’il était difficile de s’attendre à ce qu’il y ait autant de monde dans ce tout nouveau salon de thé, lorsqu’on connaissait le succès et la réputation qui n’étaient plus à faire du salon de thé de Mrs Pieddodu, se trouvant à quelques mètres de là. Mais force est de constater que sorcières et sorciers avaient répondu à l’appel. Seuls ou entre amis, ils étaient tous présents pour un seul et unique but, trouver le Valentin ou la Valentine qui ferait partir leur petit cœur en vrille. Et pour ça, Mrs Lufus avait mis les petits plats dans les grands : entre la décoration mélangeant rouge vif et rose pâle avec des petites touches de noir, des pétales de roses rouges jonchant le sol et les tables de son salon de thé, ainsi que des petits chérubins voletant et déambulant entre les tables pour tirer des petites paires de flèches en forme de cœur visant ceux des sorciers, qui au premier abord n’auraient jamais osé faire connaissance. Tout semblait parfait, même peut-être trop cliché, mais ça ne semblait pas déplaire. Certains semblaient malgré tout timides, ayant sans doute peur de faire le premier pas, mais la nourriture et la boisson avaient quelque peu aidé à délier les langues. Les bons petits plats de Mrs Lufus, digne d’un banquet à Poudlard, avaient fait un véritable tabac.
« Je considère tous mes clients comme mes enfants et petits enfants. » a-t-elle confié émue dans sa cuisine. « Je me dois donc de les nourrir convenablement pendant qu’ils font connaissance. Regardez comme ils semblent tous heureux. Que croyez-vous ? Mrs Pieddodu n’a pas le monopole de l’amour dans le village ! Il faut qu’elle le sache ! » Et ça semblait se confirmer. Même le karaoké organisé et durant lequel nous avons pu entendre les sempiternels Un Chaudron Plein de Passion et Tu As Ensorcelé Mon Cœur de la célèbre Célestina Modulbec, chantés par couple tiré au sort, n’ont pas terni l’ambiance chaleureuse qu’il y avait lors de la soirée.
Puis tout à coup, Neville Londubat franchit les portes du salon de thé. Oui nos chers sorciers, oui nos chères sorcières, le fameux Neville Londubat, héros de guerre aux côtés de notre cher Harry Potter. Une multitude de questions se sont donc imposées : Que faisait-il ici ? Pourquoi ? A cette date qui plus est ? Et surtout sans sa femme, infirmière à Poudlard, Mrs Hannah Abbot-Londubat ? La réponse était simple : cinq élèves de Poudlard à peine majeurs avaient cru qu’il serait très amusant de faire le mur du château pour se rendre chez Mrs Lufus. Le professeur de Botanique et Directeur de Gryffondor ne s’était pas fait prier pour les punir devant l’assemblée en les privant de sortie à Pré-au-Lard, les condamnant à récurer la salle des trophées jusqu’à nouvel ordre et à rempoter toutes les mandragores de la serre numéro trois.
« C’est injuste ! » s’est exclamé l’un des élèves. « Nous sommes majeurs. Nous devrions avoir le droit de quitter le château pour nous amuser un peu ! Nous avons le droit de trouver l’amour ! C’est facile pour le Professeur Londubat ! Il est marié, lui ! » Inutile de préciser qu’ils ont chacun perdu cinquante points…Malgré l’intervention du professeur, la soirée a vraisemblablement été une réussite. Mais pas pour tout le monde. Bien évidemment le succès de Mrs Lufus n’a pas profité à Mrs Pieddodu qui, pour la première fois depuis des décennies, a vu son salon de thé être déserté par certains clients. Nous avons retrouvé la pauvre femme en plein désespoir, disant au revoir à ses clients les plus fidèles.
« C’est la première fois que ça arrive ! » nous a-t-elle avoué en essuyant quelques larmes du coin de l’œil. « Jamais ! Jamais de ma vie, je n’ai vécu un tel fiasco dans mon salon de thé ! Je suis la faiseuse de couple, vous m’entendez ?! Je suis celle voyant naître la petite étincelle dans les yeux des sorciers depuis des années ! Et ce soir, rien ! Pas un couple ! Pas un début d’histoire d’amour ! Ils sont tous partis chez Mrs Lufus ! J’ai perdu mon don de faiseuse de couple, mais je compte bien le récupérer ! Si Mrs Lufus pense avoir gagné la partie, elle se trompe ! Elle a peut-être rempoté la bataille, mais je n’ai pas perdu la guerre ! L’amour est une cause pour laquelle il faut se battre et je me battrai ! Souvenez-vous de la révolte des gobelins qui s’est passée ici-même en 1912 ! Je ferai pareil ! Écrivez-le dans la Gazette ! Je ferai pareil ! »
Cet évènement propice à l’amour serait-il devenu les prémices d’une déclaration de guerre ? Ce sera sans doute une affaire à suivre de près…
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